La thérapie par pression négative (TPN) pour l'incision chirurgicale

Détails

Fichiers
Gamme de produits:
Examen d’une technologie de la santé
Sous-type de projet :
Synthèse accompagnée d'une évaluation critique
Numéro de projet :
RC1280-000

Question

  1. Quelle est l’efficacité clinique de la thérapie par pression négative dans la prévention de l’infection de l’incision chirurgicale?
  2. Quel est le rapport cout/efficacité de la thérapie par pression négative dans la prévention de l’infection de l’incision chirurgicale?
  3. Que disent les lignes directrices fondées sur des données probantes au sujet de la thérapie par pression négative dans la prévention de l’infection de l’incision chirurgicale?

Messages clés

Dans l’ensemble, les données probantes indiquent qu’un système thérapie par pression négative (TPN) à -125 mm Hg serait statistiquement plus efficace que les pansements classiques dans la prévention des infections de l’incision chirurgicale, bien que certaines études ne rapportent aucune différence. Cependant, les résultats d’une analyse par sous-groupe menée dans le cadre d’une revue systématique laissent entendre que la différence atteindrait le seuil de signification statistique seulement chez les patients ayant une infection superficielle (stade I selon la classification de Szilagyi). Comme les résultats des études retenues sont contradictoires, la revue ne conclut pas avec certitude qu’un système de TPN (-125 mm Hg) est statistiquement plus efficace que les pansements classiques dans la réduction des taux de nouvelle intervention chirurgicale et de réadmission en raison de complications liées à la plaie ou dans la réduction de la durée du séjour à l’hôpital ou aux soins intensifs après l’intervention. Des données probantes de qualité limitée portent à croire qu’au moment du congé, la qualité de vie liée à la santé (QQVLS) des patients venant d’être opérés pourrait être significativement supérieure avec la TPN qu’avec les pansements classiques. Toutefois, il n’y a aucune différence statistiquement significative dans les scores de la QVLS au suivi de 6 semaines. En outre, la différence entre les deux groupes pour ce qui est du taux de mortalité n’est pas statistiquement significative, et les causes de décès ne sont pas déclarées. Les données probantes sur les résultats autres que les infections de l’incision chirurgicale sont de qualité limitée en raison des types d’études dont elles proviennent et de limites méthodologiques, notamment des essais cliniques randomisés ouverts dont les critères d’exclusion ne sont pas clairs, des processus de répartition aléatoire inférieurs et de forts taux d’abandon. En outre, la plupart des études comportent d’emblée un risque accru de biais systémique, étant donné qu’elles ne sont pas randomisées et ne bénéficient donc pas de la réduction du risque que procure la répartition aléatoire. La recherche documentaire effectuée dans le cadre de cet examen n’a pas permis de trouver des données probantes sur le rapport cout/efficacité de la TPN (-125 mm Hg); on ne peut donc pas résumer l’état des connaissances sur ce sujet. Les lignes directrices fondées sur des données probantes recommandent que les chirurgiens évaluent les facteurs de risque individuels des patients et les risques associés à l’intervention et envisagent la TPN chez les patients qui présentent un risque élevé d’infection de l’incision chirurgicale ou qui subissent une intervention à risque élevé ou pour laquelle les conséquences d’une infection de l’incision chirurgicale seraient très graves. La force de la recommandation et les données probantes qui la sous-tendent ne sont pas précisées. Cependant, les auteurs indiquent que les données probantes sont issues de 100 publications, dont des revues systématiques, des essais cliniques randomisés et des études non randomisées.