Les stratégies d’évaluation des soins virtuels pour les soins primaires

Détails

Fichiers
État du projet:
Terminé
Gamme de produits:
Examen d’une technologie de la santé
Sous-type de projet :
Analyse de l'environnement
Numéro de projet :
ES0358-000

Cette analyse de l’environnement vise à :

  • répertorier les méthodes, les normes et les lignes directrices en usage au Canada et ailleurs dans le monde dans l’évaluation des soins virtuels (principalement l’évaluation économique et l’évaluation fondée sur les résultats), en particulier en ce qui a trait aux interactions entre les fournisseurs de soins de santé et les patients;
  • répertorier les évaluations des soins virtuels au Canada et ailleurs qui traitent des interactions entre les fournisseurs de soins de santé et les patients, et du volet économique des soins virtuels;
  • produire un résumé des méthodologies et de toute autre information pertinente (p. ex. données d’entrée, résultats, mesure de la valeur, facteurs à considérer, leçons retenues) tirée des méthodes, des normes et des lignes directrices trouvées, et des évaluations effectuées.

Dans ce contexte, l’accent est mis sur les interactions entre le médecin ou l’équipe de soins et le patient, qu’elles soient synchrones ou asynchrones. D’autres interventions ou dispositifs de santé numériques (p. ex. télésurveillance) ne s’inscrivent pas dans la portée de l’analyse.

Messages clés

  • L’analyse de l’environnement s’appuie sur une revue de la littérature qui a permis de répertorier 11 évaluations des soins virtuels en milieu de soins primaires et 7 publications mentionnant des méthodes, des normes et des lignes directrices (appelées « documents d’orientation pour l’évaluation » dans ce rapport) utilisées dans divers pays pour évaluer les soins virtuels en milieu de soins primaires. La plupart d’entre elles contiennent des documents de l’Australie, des États-Unis et du Royaume-Uni, et deux documents d’orientation pour l’évaluation sont publiés par la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC du Canada.
  • Les documents d’orientation pour l’évaluation contiennent des recommandations d’usage de mesures permettant d’évaluer l’efficacité et la qualité des soins cliniques, en tenant compte notamment de l’innocuité, des exigences de temps et de déplacement, de l’incidence financière et opérationnelle, de la participation, de l’utilisation des soins de santé, de l’expérience de la technologie (faisabilité), de la satisfaction des usagers, et des facteurs qui entravent, facilitent ou quantifient l’équité en santé.
  • Les documents d’orientation pour l’évaluation suggèrent d’intégrer les décisions et les facteurs suivants lors de la préparation d’une évaluation de soins virtuels : préciser l’étendue des services de soins virtuels, choisir un comparateur utile approprié et déterminer le moment et la durée opportuns de l’évaluation afin qu’elle reflète la pratique en conditions réelles, assurer une mesure adéquate des résultats; de plus, l’évaluation doit être complète, rapide, réalisable, non complexe et peu exigeante en termes de ressources.
  • Les documents d’orientation pour l’évaluation indiquent qu’une évaluation doit être effectuée systématiquement et régulièrement, et qu’elle doit être adaptée au stade de soins virtuels mis en œuvre afin d’inclure tous les facteurs associés à ce stade. De plus, l’évaluation doit porter sur les séances de soins virtuels prises séparément et sur l’ensemble du programme de soins virtuels.
  • À propos du volet économique des évaluations de soins virtuels, les documents d’orientation soulignent que, pour ce qui est des couts ou des économies, aux mesures financières peut s’ajouter la période d’analyse. Des analyses d’estimation des couts, comme l’analyse cout/bénéfice ou l’analyse cout/utilité, doivent être effectuées avec une attention particulière au choix du point de vue approprié (celui du patient ou du fournisseur de soins, par exemple), car ce facteur influe sur les bénéfices, les effets et l’interprétation des résultats.
  • Nous avons répertorié deux évaluations appréciant les résultats économiques au moyen d’analyses de couts des points de vue du patient et du fournisseur de soins. Les données probantes montrent que, dans certaines circonstances, les soins virtuels pourraient être plus rentables et entrainer une réduction des couts par séance et des dépenses du patient (p. ex. les couts des déplacements et du stationnement) par rapport aux soins en personne. Toutefois, les soins virtuels pourraient entrainer une augmentation du nombre de personnes traitées, ce qui est associé à une augmentation globale des couts des soins de santé.
  • Nous avons relevé quatre évaluations appréciant l’utilisation des soins de santé. D’après les données probantes, les soins virtuels entraineraient une réduction de la durée des rendez-vous et accapareraient donc moins de temps que les soins en personne. Il n’est cependant pas clair que les soins virtuels provoquent une réduction de l’utilisation des ressources médicales, du besoin de rendez-vous de suivi, des admissions à l’hôpital et des visites aux urgences, par rapport aux soins en personne.
  • Nous avons trouvé cinq évaluations appréciant les résultats en matière de participation. Les données probantes sont variables; certaines montrent que les soins virtuels entrainent une réduction de l’assiduité (p. ex. le taux d’assiduité) alors que d’autres montrent plutôt une hausse de la participation (p. ex. augmentation du taux d’assiduité et diminution des annulations de rendez-vous ou des absences), comparativement aux soins en personne.
  • Nous avons répertorié trois évaluations appréciant les résultats cliniques dans divers milieux de soins de santé. Certaines données probantes indiquent que les soins virtuels apportent une amélioration des résultats cliniques (p. ex., en soins primaires avec des services en santé mentale, réduction de la gravité des symptômes) ou ont des effets semblables sur les résultats cliniques que ceux des soins en personne (p. ex. les soins virtuels en cas de dépression entrainent des résultats semblables à ceux des soins en personne).
  • Nous avons relevé trois évaluations appréciant la pertinence des prescriptions. Certaines études donnent à penser que les soins virtuels améliorent la pertinence des prescriptions, car ils amélioreraient le recours aux antibiotiques fondé sur les lignes directrices ou conforme à celles-ci, ou encore ne montrent aucune différence avec les soins en personne.