Les préparations lipidiques destinées à la nutrition parentérale : efficacité clinique, rapport cout/efficacité et lignes directrices - mise à jour

Détails

Fichiers
Gamme de produits:
Examen d’une technologie de la santé
Sous-type de projet :
Synthèse accompagnée d'une évaluation critique
Numéro de projet :
RC1164-000

Question

  1. Quelle est l’efficacité clinique des préparations lipidiques destinées à la nutrition parentérale chez l’adulte ou l’enfant?
  2. Quel est le rapport cout/efficacité des préparations lipidiques destinées à la nutrition parentérale chez l’adulte ou l’enfant?
  3. Que disent les lignes directrices fondées sur des preuves au sujet des préparations lipidiques destinées à la nutrition parentérale chez l’adulte ou l’enfant?

Messages clés

Cet examen porte sur sept revues systématiques, huit essais contrôlés randomisés, deux études économiques et deux lignes directrices.Les preuves de faible à très faible qualité sont insuffisantes pour déterminer l’efficacité clinique comparative de différents types de formulations lipidiques dans la nutrition parentérale chez les nourrissons prématurés, à terme ou peu prématurés (avec ou sans affections chirurgicales ou maladies hépatiques associées à la nutrition parentérale/cholestase).Chez les patients adultes hospitalisés, les patients utilisant la nutrition parentérale enrichie d’huile de poisson présentent un taux d’infection et une durée du séjour d’hôpital sensiblement réduit, une fonction hépatique et un statut inflammatoire améliorés par rapport aux patients utilisant la nutrition parentérale non enrichie à l’huile de poisson, malgré l’absence de différence dans la mortalité. Chez les patients adultes requérant la nutrition parentérale à long terme, il n’y a aucune différence significative entre différentes émulsions lipidiques comprenant celles contenant de l’huile de poisson en ce qui concerne la fonction hépatique, le statut inflammatoire et d’autres résultats biochimiques. Les évaluations économiques du point de vue d’hôpitaux chinois suggèrent que la nutrition parentérale enrichie d’huile de poisson est plus rentable que la nutrition parentérale non enrichie d’huile de poisson et que la nutrition parentérale structurée à base de triglycérides est associée à des couts moins élevés que la nutrition parentérale de triglycérides à chaine moyenne/triglycérides à longue chaine chez les patients gravement malades en unité de soins intensifs. La directive de la Société européenne pour la nutrition parentérale et entérale (ESPEN) sur la nutrition clinique dans les cas de maladies du foie recommande que la nutrition parentérale enrichie en huile de poisson puisse être utilisée chez les nourrissons et les enfants atteints de cholestase associée à la nutrition parentérale et que les émulsions lipidiques avec un rapport réduit de n-6 sur n-3 d’acides gras peuvent être employées avec les patients adultes présentant une maladie hépatique parentérale présumée associée à la nutrition/cholestase. Une autre directive de l’ESPEN sur la nutrition à l’unité des soins intensifs recommande que la nutrition parentérale enrichie d’huile de poisson (dose d’huile de poisson de 0,1 à 0,2 g/kg/jour) puisse être administrée aux patients des soins intensifs nécessitant une nutrition parentérale. Les recommandations contenues dans les deux lignes directrices sont formulées sur la base de preuves de faible qualité, mais avec un fort consensus.De plus grands essais bien conçus sont nécessaires pour déterminer la composition lipidique optimale et si l’addition des émulsions lipidiques d’huile de poisson a un quelconque avantage comparée à d’autres formulations quant aux résultats cliniques et biochimiques chez les enfants en bas âge exigeant une nutrition parentérale. Les constatations ne peuvent pas être généralisées au contexte canadien et, compte tenu de leurs limites, elles doivent être interprétées avec prudence.