Dépistage du cancer de l'anus dans les populations à risque élevé : utilité clinique, exactitude diagnostique, rapport cout/efficacité et lignes directrices

Détails

Fichiers
État du projet:
Terminé
Gamme de produits:
Examen d’une technologie de la santé
Sous-type de projet :
Synthèse accompagnée d'une évaluation critique
Numéro de projet :
RC1212-000

Question

  1. Quelle est l’utilité clinique du dépistage cytologique du cancer de l’anus dans les populations à risque élevé?
  2. Quelle est l’exactitude diagnostique comparative du dépistage cytologique du cancer de l’anus par rapport au toucher rectal ou à l’anuscopie classique dans les populations à risque élevé?
  3. Quel est le rapport cout-efficacité du dépistage cytologique du cancer de l’anus dans les populations à risque élevé?
  4. Que disent les lignes directrices fondées sur des données probantes au sujet du dépistage du cancer de l’anus dans les populations à risque élevé?

Messages clés

Nous avons relevé une revue systématique des lignes directrices fondées sur des données probantes, une étude non randomisée, une étude d’exactitude diagnostique et deux évaluations économiques sur le dépistage cytologique du cancer de l’anus dans les populations à risque élevé.Dans l’étude non randomisée (données probantes de qualité limitée), au sein d’une population d’adultes ayant un diagnostic de VIH, ceux qui ont été soumis à un programme officiel de dépistage du cancer de l’anus (comprenant le toucher rectal et un test cytologique annuel) présentent une incidence de carcinome épidermoïde de l’anus plus faible que ceux qui n’ont pas subi de dépistage. Par ailleurs, l’étude d’exactitude diagnostique laisse croire qu’il est significativement moins probable que l’anuscopie classique détecte une néoplasie intraépithéliale de grade élevé par rapport au dépistage cytologique. D’après les deux évaluations économiques examinées, le dépistage cytologique pourrait être rentable dans les populations à risque élevé. Une des évaluations indique que le dépistage des femmes venant de recevoir un diagnostic de cancer du col de l’utérus au moyen d’un test de détection du virus du papillome humain et d’un test de cytologie anale pourrait être rentable pour prévenir les décès causés par le cancer de l’anus, selon la disposition à payer et l’horizon temporel. Selon l’autre évaluation, qui porte sur des femmes chez qui une néoplasie intraépithéliale cervicale a été détectée, il y a 95 % des chances que le dépistage cytologique soit rentable à un seuil de disposition à payer de 45 500 $ par année de vie gagnée.En outre, la revue systématique a repéré deux ensembles de lignes directrices fondées sur des données probantes formulant des recommandations précises sur le dépistage du cancer de l’anus chez les populations à risque élevé. Un recommande le toucher rectal, avec ou sans test Pap, tous les un à trois ans, chez les hommes séropositifs pour le VIH qui ont des relations sexuelles avec des hommes (on ignore la force de cette recommandation). L’autre recommande un toucher rectal annuel pour détecter les masses potentiellement cancéreuses (recommandation de force modérée; population cible non précisée). Les deux recommandations reposent sur des options d’experts.Les limites de la documentation disponible, notamment l’absence d’essais contrôlés randomisés, ainsi que du présent rapport doivent être prises en compte dans l’interprétation des résultats.