Le cathéter veineux central, imprégné ou non imprégné : efficacité clinique et innocuité comparatives

Messages clés

La recherche documentaire a permis de répertorier quatre revues systématiques avec métaanalyses et trois études originales comparant des cathéters veineux centraux imprégnés et des cathéters veineux centraux non imprégnés. Les données probantes ont trait à divers enduits, dont la chlorhexidine/sulfadiazine d’argent, l’argent, et les combinaisons minocycline et rifampicine et miconazole et rifampicine, mais aucune ne porte sur des cathéters veineux centraux imprégnés de polyhexaméthylène biguanide.En général, le risque de biais dans les revues systématiques est faible. Trois d’entre elles font état d’un risque moindre, dans une mesure statistiquement significative, de bactériémies liées aux cathéters avec les cathéters veineux centraux imprégnés d’antimicrobiens ou d’antibiotiques par comparaison avec les cathéters veineux centraux non imprégnés. L’autre revue systématique rapporte les constatations d’une métaanalyse voulant qu’il n’y ait pas de différence de bactériémies liées aux cathéters entre le cathéter veineux central imprégné d’argent et le cathéter veineux central nu. Deux revues systématiques examinent les évènements indésirables, et les deux concluent à l’absence de différence statistiquement significative entre les cathéters veineux centraux imprégnés d’antimicrobiens ou d’antibiotiques et les cathéters veineux centraux non imprégnés. Les trois études comparatives originales non randomisées, menées à un établissement espagnol, constatent un taux de bactériémies liées aux cathéters statistiquement moindre avec les cathéters imprégnés de chlorhexidine/sulfadiazine d’argent par rapport aux cathéters veineux centraux non imprégnés pour les voies veineuses sous-clavière, jugulaire interne et fémorale.La plupart des études retenues s’entendent pour dire que le risque d’infections liées aux cathéters est moindre avec les cathéters veineux centraux imprégnés d’antimicrobiens ou d’antibiotiques qu’avec les cathéters veineux centraux non imprégnés sans qu’il y ait de différence entre les deux types de cathéters pour ce qui est des évènements indésirables. La recherche devra se poursuivre pour évaluer l’efficacité clinique et l’innocuité du cathéter veineux central imprégné de polyhexaméthylène.