Résumé Analytique - ICIM 2017

En 2015, l’ACMTS s’est engagée à réaliser une enquête biennale auprès des fournisseurs de services d’imagerie médicale au Canada, donnant suite à la cueillette des données réalisée par l’Institut canadien d’information sur la santé (ICI) qui a eu cours jusqu’en 2012. Ce rapport présente une synthèse des résultats de la seconde édition de l’Inventaire canadien d’imagerie médicale.

Méthodes

Nous avons recueilli des données concernant six modalités d’imagerie à l’aide d’une enquête en ligne que nous avons complétée à l’aide de renseignements transmis par des fournisseurs de matériel d’imagerie médicale, de valideurs de données, d’une équipe d’évaluation du rapport et d’une recherche documentaire. Les modalités qui ont fait l’objet de la cueillette de données sont les suivantes :

  • tomodensitométrie (TDM)
  • imagerie par résonance magnétique (IRM)
  • tomographie par émission monophotonique (TEMP)
  • tomographie par émission de positons — tomodensitométrie (TEP-TDM)
  • tomographie par émission de positons — imagerie par résonance magnétique (TEP-IRM)
  • tomographie par émission monophotonique — tomodensitométrie (TEMP-TDM).

L’enquête a débuté le 18 avril 2017 et la cueillette des données a officiellement cessé le 9 juin 2017. Les données précédemment recueillies ont été intégrées à une base de données possédant une interface web et les répondants étaient invités à ajuster les données correspondant à leur établissement — ou, en l’absence de données préexistantes, à répondre à l’enquête. Les données de haut niveau ont été examinées par des valideurs préidentifiés dans les régions et provinces; ces derniers ont corrigé les données en plus de fournir des données supplémentaires qui ont été intégrées à la base de données. Les intervenants identifiés et les répondants à l’enquête se sont vus offrir la possibilité de réviser le rapport pendant le processus de rétroaction des partenaires.

Résultats

Nous avons reçu des réponses à l’enquête provenant de 147 établissements, et à 223 autres occurrences des répondants ont accédé à l’enquête et ont modifié des renseignements sans transmettre en fin de compte leurs réponses. Un minimum d’information (modalités et nombre d’unités) était accessible pour un total de 505 établissements. La majorité des établissements étaient soutenus par l’état. Soixante-neuf pour cent étaient situés en zone urbaine, 29 % en zone rurale et 2 % en région éloignée.

Tomodensitométrie

  • Nous avons trouvé un total de 561 unités de TDM au Canada, contre 419 unités en 2007. Toutes les provinces et tous les territoires possédaient au moins une unité. L’Ontario et le Québec sont les provinces possédant le nombre le plus élevé d’unités, elles sont suivies par la Colombie-Britannique et l’Alberta. Les trois territoires du Nord possèdent respectivement une unité.
  • Selon l’examen des données recueillies réalisé par les valideurs, nous avons estimé qu’un total de 5,61 millions d’examens de TDM avaient été réalisés au cours du dernier exercice financier au Canada, contre 3,38 millions en 2007. Cela représente 153 examens par 1 000 habitants, contre 103,3 en 2007.
  • Les unités de TDM fonctionnent pendant une durée moyenne de 76,5 heures par semaine, et de 12,1 heures par jour. La plupart sont aussi utilisées les fins de semaine. La TDM est utilisée dans différents domaines; environ le quart de son temps d’utilisation est alloué aux domaines de l’oncologie, puis de la neurologie, de la santé respiratoire et des interventions hépatobiliaires.
  • Lorsque le nombre d’unités de TDM par habitant au Canada est comparé avec les autres pays associés à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) qui possèdent des unités de TDM, le Canada figure dans la zone inférieure en ce qui concerne le nombre d’unités. En ce qui concerne le nombre d’examens par habitant, le Canada se situe dans la médiane.
  • La moitié des unités déclarées lors de l’enquête possèdent 64 projections (images) ou coupes transversales, et environ un huitième ont 128 coupes. Le trois quarts des unités intègrent des techniques de reconstruction d’image pour réduire la dose, 81 % sont équipées de contrôles de gestion de la dose et 92 % enregistrent la dose reçue par examen.
  • Un tiers des unités de TDM avaient cinq ans ou moins, 40 % avaient 6 à 10 ans, et 23 % avaient 11 à 15 ans. Aucune unité n’était plus vieille que 20 ans.

Imagerie par résonance magnétique

  • Nous avons relevé un total de 366 unités d’IRM au Canada, contre 222 unités en 2007. Toutes les provinces et un territoire possédaient au moins une unité. L’Ontario et le Québec ont déclaré le plus grand nombre d’unités, ces provinces sont suivies par la Colombie-Britannique et l’Alberta. Le Yukon possédait une seule unité.
  • Selon l’examen des données recueillies réalisé par les valideurs, nous estimons qu’un total de 1,86 million d’examens par IRM ont été réalisés au cours du dernier exercice financier au Canada, contre environ un million en 2007. Cela représente 51 examens par 1 000 habitants, contre 31,2 en 2007.
  • Les unités d’IRM fonctionnent en moyenne 78,7 heures par semaine et 13,1 heures par jour. La plupart des unités sont aussi utilisées les fins de semaine. L’IRM est utilisée dans plusieurs domaines, et environ le quart de son temps d’utilisation est alloué aux examens musculosquelettiques, suivis par les examens neurologiques, les examens oncologiques et les examens hépatobiliaires.
  • Lorsque le nombre d’unités d’IRM par habitant au Canada est comparé avec les autres pays associés à l’OCDE qui possèdent des unités d’IRM, le Canada figure dans la zone inférieure de l’échelle concernant le nombre d’unités. En ce qui concerne le nombre d’examens par habitant, le Canada figure environ au centre de l’échelle. Cette position s’inscrit en continuité avec les positions qu’il occupait en 2015.
  • La majorité (83 %) des appareils d’IRM ont une intensité de champ de 1,5 Tesla.
  • Trente-six pour cent des unités d’IRM avaient cinq ans ou moins, 33 % avaient de 6 à 10 ans, et 26 % avaient de 11 à 15 ans. Aucune des unités n’avait plus de 20 ans.

Tomographie par émission de positons — tomodensitométrie ou tomographie par émission de positons

  • Nous avons relevé un total de 51 unités de TEP-TDM au Canada, contre 21 unités en 2007. Toutes étaient des unités TEP-TDM, ce qui indique que la TEP a été remplacée en tant que modalité utilisée seule. Neuf provinces possédaient au moins une unité, contre huit en 2007; les provinces de l’Ontario et du Québec présentant le plus grand nombre. La province de Terre-Neuve-et-Labrador a installé une unité entre 2015 et 2017.
  • Selon l’examen des données recueillies réalisé par les valideurs, nous estimons qu’un total de 90,53 examens de TEP-TDM ont été réalisés au cours du dernier exercice financier au Canada. Les données d’examens pour 2007 n’étaient pas disponibles.
  • Les unités de TEP-TDM fonctionnent en moyenne 40,4 heures par semaine et 8,6 heures par jour. La modalité TEP-TDM est surtout utilisée en oncologie (80 %), suivie par les utilisations aux fins cardiaques et neurologiques.
  • Deux tiers des unités possèdent seize coupes. La majorité des unités (90 %) étaient munies de contrôles de la gestion des doses et 77 % enregistraient la dose de radiation reçue par le patient, par examen.
  • Trente-deux pour cent des unités de TEP-TDM ont cinq ans ou moins, 53 % ont 6 à 10 ans, et 16 % ont entre 11 et 15 ans.
  • Un quart des établissements avaient accès à un cyclotron pour produire des radioisotopes. Deux tiers des établissements n’ayant pas accès à un cyclotron obtenaient des radioisotopes par l’entremise de sources commerciales.

Tomographie par émission de positons — imagerie par résonance magnétique

  • La modalité hybride TEP — IRM est la plus récente des modalités d’imagerie médicale. Nous avons relevé trois unités qui sont utilisées à des fins de recherche clinique en Ontario.
  • Puisque la TEP-IRM n’est pas encore entrée dans l’usage clinique, nous ne possédons aucune donnée liée au nombre d’examens et à l’utilisation des appareils.

Tomographie par émission monophotonique

  • Nous avons relevé un total de 330 unités de TEMP au Canada, contre 603 en 2007, ce chiffre est toutefois approximatif puisque l’Ontario a déclaré un nombre combiné d’unités de TEMP et de TEMP-TDM. Neuf provinces possèdent au moins une unité. Les provinces de l’Ontario et du Québec possèdent le plus grand nombre d’unités, suivies par l’Alberta et la Colombie-Britannique.
  • Les données individuelles pour les examens de TEMP n’ont pas été transmises pour toutes les provinces, donc, le nombre combiné d’examens est déclaré dans la section traitant des TEMP-TDM. Les données concernant les examens déclarés en 2007 n’étaient pas disponibles.
  • Les unités de TEMP fonctionnent en moyenne 43,5 heures par semaine et neuf heures par jour. Une minorité est utilisée la fin de semaine. La TEMP est principalement utilisée à des fins d’examens cardiaques (40 %), suivent les fins d’examens oncologiques et musculosquelettiques.
  • Le trois quarts des unités possèdent des détecteurs à double tête, et un quart des unités est réservé aux fins cardiaques.
  • Dans l’ensemble, le Canada possède certaines des plus vieilles unités de TEMP. Treize pour cent de ces unités ont moins de cinq ans, 29 % ont entre 6 et 10 ans, 36 % ont entre 11 et 15 ans, et 21 % ont plus de 15 ans.

Tomographie par émission monophotonique — tomodensitométrie

  • Nous avons relevé un total de 261 unités de TEMP-TDM au Canada, contre cinq unités en 2007, ce chiffre est toutefois approximatif puisque l’Ontario a déclaré un nombre combiné d’unités de TEMP et de TEMP-TDM. L’ensemble des 10 provinces possèdent au moins une unité. Les provinces de l’Ontario et du Québec possèdent le plus grand nombre d’unités, suivies par la Colombie-Britannique et l’Alberta.
  • Selon l’examen des données recueillies réalisé par les valideurs, avec un petit nombre d’examens imputés, un total de 1,35 million d’examens de TEMP ou d’examens de TEMP-TDM ont été réalisés au Canada.
  • Les unités de TEMP — TDM fonctionnent en moyenne 45,2 heures par semaine et neuf heures par jour. Une minorité des unités sont utilisées les fins de semaine. La modalité TEMP-TDM est principalement utilisée aux fins d’examens cardiaques (36 %), suivent les fins d’examens oncologiques et musculosquelettiques.
  • Presque toutes les unités possèdent des détecteurs à double tête. Un tiers des unités ont quatre coupes, et 20 % des unités ont une et 16 coupes.
  • Le deux tiers des unités intègrent des contrôles de gestion de la dose et 61 % enregistrent la dose de radiation reçue par le patient à chaque examen. Plus de la moitié des unités comportent des techniques de reconstruction d’images visant la réduction de la dose.
  • Quarante pour cent des unités de TEMP-TDM ont moins de cinq ans, la moitié (48 %) ont entre 6 et 10 ans et 12 % ont entre 11 et 15 ans.

Systèmes d’archivage et de transmission d’images

  • Un tiers (28 %) des établissements ont eu accès à un système d’archivage et de transmission d’images (PACS); 39 % ont eu accès à un réseau régional et un tiers (33 %) ont eu accès à un réseau provincial.
  • La plupart des établissements fournissent l’accès au système d’archivage PACS en dehors de leur service d’imagerie, et deux tiers donnent accès à d’autres établissements au sein du réseau de santé provincial.
  • La plupart des établissements possédant des unités de TDM, IRM, TEMP, TEP-TDM, ou de TEMP — TDM archivaient et consultaient les images issues de ces modalités sur des PACS. Une minorité des établissements ne possédant pas ces modalités d’imagerie avaient aussi accès aux images archivées. Nous n’avons pas d’information concernant les unités de TEP-IRM.

Limites

  • Pour des raisons pratiques, cette édition de l’enquête s’est restreinte à six modalités d’imagerie et ne comprend pas de renseignement sur d’autres modalités d’imagerie couramment utilisées et répandues (radiographies et échographie).
  • Comme nous ne possédons pas de liste complète des établissements utilisant de l’équipement d’imagerie médicale, et puisque la participation à l’enquête n’était pas obligatoire, nous ne pouvons assurer que tous les établissements possédant des modalités d’imagerie ont été contactés ou qu’ils ont répondu à l’enquête. 
  • L’imputation de données a été utilisée de façon limitée pour reporter les données des années antérieures. Nous avons eu accès aux données concernant les heures et les types d’utilisation seulement pour un nombre restreint d’établissements.