L’utilisation d’appareils d’IRM et de TDM en imagerie privés au Canada (2021-2023)

Détails

Question

​Ce rapport a pour objectif de fournir de l'information au sujet du nombre d'examens d'imagerie par résonance magnétique (IRM) et de tomodensitométrie (TDM), de même que des couts associés, réalisés au cours des exercices 2021-2022 et 2022-2023 par des établissements d'imagerie privés au Canada. Ce rapport résume les résultats d'une enquête effectuée auprès des établissements d'imagerie privés au Canada qui proposent des examens d'IRM ou de TDM.

Messages clés

​L'utilisation d'appareils d'imagerie dans le secteur privé, à but lucratif, se généralise et devrait continuer de le faire, en raison de changements apportés à certaines politiques provinciales visant à réduire les listes d'attente pour un examen.

La collecte de données portant sur l'imagerie privée pourrait se révéler utile en vue de dresser un tableau complet des appareils d'imagerie accessibles dans toutes les régions du pays.

Des estimations du nombre d'examens financés par les gouvernements réalisés dans des établissements privés donneraient une idée des conséquences sur les temps d'attente des modifications de politiques des gouvernements provinciaux.

Le nombre et le prix des examens d'imagerie par résonance magnétique (IRM) et de tomodensitométrie (TDM) réalisés par des établissements privés a augmenté au cours des quatre derniers exercices, à l'exception de la première année de la pandémie de COVID-19 (2020 à 2021).

De 2021 à 2023, les principaux types de payeurs d'examens d'IRM effectués dans des établissements privés ont été les assurances privées et les patients eux-mêmes. Pour ce qui est des examens de TDM effectués dans des établissements privés, les principaux payeurs ont été les régimes provinciaux d'assurance maladie.

Les volumes d’échographies générales par échographiste en une journée de travail de huit heures

Détails

Messages clés

  • Le nombre moyen d'échographies générales réalisées par un échographiste dans une journée de travail de huit heures n'est pas bien décrit dans la documentation publiée. D'après un sondage informel, nous estimons que le volume d'échographies générales au Canada par journée de travail de huit heures est de 11,25, l'étendue allant de 9 à 14.
  • Comprendre les données sur les volumes d'échographies réalisées peut aider à comprendre la productivité. Les décideurs peuvent également utiliser ces données ainsi que les facteurs influant sur le nombre d'examens réalisés par les échographistes pour créer des stratégies visant à générer des gains d'efficience dans les cliniques et les services d'échographie des hôpitaux.
  • Les facteurs influant sur le nombre moyen d'examens échographiques comprennent la durée des examens, l'âge de l'équipement, la disponibilité des ressources, les pénuries de personnel et le stress et les troubles musculosquelettiques liés au travail des échographistes.

L’utilisation du nirmatrelvir-ritonavir et du remdésivir en milieu extrahospitalier au Canada

Détails

Une étude rétrospective de cohorte a été réalisée afin de décrire l’utilisation en milieu extrahospitalier du nirmatrelvir-ritonavir et du remdésivir au pays. Pour le nirmatrelvir-ritonavir, des bases de données administratives sur la santé provenant de la Colombie-Britannique, de l’Alberta, du Manitoba, de l’Ontario, du Québec et de la Saskatchewan ont été utilisées.

La dénervation rénale

Détails

Question

  1. ​Quelle est l'efficacité clinique de la dénervation rénale chez les personnes atteintes d'hypertension artérielle non maitrisée?

Messages clés

Quelle est la situation? 

Au Canada, on estime que 23 % des adultes sont atteints d'hypertension artérielle. Dans environ un tiers de la population, l'hypertension artérielle n'est pas maitrisée, c'est-à-dire que la pression artérielle demeure élevée même si elle est traitée. L'hypertension artérielle qui se maintient après trois antihypertenseurs ou plus est dite résistante et non maitrisée. La dénervation rénale, une intervention peu effractive de traitement de l'hypertension artérielle, s'effectue par l'introduction d'un cathéter afin de perturber les signaux des nerfs sympathiques des artères rénales. Nous avons cherché à savoir si la dénervation rénale était une intervention sure et efficace de régulation de l'hypertension artérielle non maitrisée.

Qu'avons-nous fait?

Nous avons repéré et résumé la documentation comparant l'efficacité clinique et l'innocuité de la dénervation rénale chez les personnes atteintes d'hypertension artérielle non maitrisée, dans le but de guider les décisions dans le choix de cette intervention. Une personne spécialiste de l'information a effectué une recherche de publications avec comité de lecture et de sources de littérature grise publiées entre le 1er janvier 2019 et le 5 février 2024. La recherche s'est limitée aux documents de langue anglaise. Une personne examinatrice a passé en revue les articles en fonction de critères d'inclusion prédéfinis, a effectué une évaluation critique des études retenues et a rédigé un résumé narratif des résultats.

Qu'avons-nous trouvé?

Les données probantes dans ce rapport sont tirées de deux revues systématiques et de trois essais cliniques randomisés. La dénervation rénale pourrait réguler la pression artérielle comparativement à un traitement simulé chez l'adulte atteint d'hypertension artérielle non résistante et non maitrisée. En raison des limites méthodologiques des études retenues, on ignore l'efficacité de la dénervation rénale dans le traitement de l'hypertension artérielle résistante et de la cardiopathie hypertensive soupçonnée. Les effets secondaires de la dénervation rénale sont rares.

Qu'est-ce que ça signifie? 

Les résultats que nous avons trouvés concordent avec les lignes directrices fondées sur des données probantes et les preuves du contexte réel, selon lesquelles la dénervation rénale pourrait être envisagée dans le traitement de l'hypertension artérielle non résistante et non maitrisée. D'autres facteurs, notamment les couts, les ressources, l'équité, l'acceptabilité et le choix des personnes atteintes, sont à prendre en compte dans la mise en uvre de la dénervation rénale au Canada, où cette technologie médicale est toujours en émergence. Il faudra d'autres études pour évaluer des critères importants pour les patients, comme la qualité de vie.

Les habitudes d’utilisation de médicaments inhalés à action prolongée dans le traitement de la maladie pulmonaire obstructive chronique

Détails

La maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) se caractérise par une obstruction progressive des voies respiratoires, une inflammation pulmonaire, un débit expiratoire limité associé à une distension pulmonaire, et des exacerbations de fréquence et de gravité croissantes. La pharmacothérapie d’entretien de référence vise à atténuer les symptômes, à améliorer la qualité de vie et à prévenir la survenue d’exacerbations néfastes.

Le retraitement des dispositifs médicaux semi-critiques et critiques à usage unique

Détails

Question

  1. ​Que disent les données probantes cliniques au sujet de l'innocuité des dispositifs médicaux semi-critiques et critiques à usage unique retraités comparativement aux dispositifs neufs?

Messages clés

Quelle est la situation?

Le retraitement des dispositifs médicaux (nettoyage, reconditionnement, mise à l'essai, désinfection) vise à confirmer qu'il est sûr de réutiliser le dispositif. S'il s'agit de dispositifs médicaux à usage unique (DMUU), les fabricants n'ont pas à fournir des instructions de nettoyage et de stérilisation, contrairement aux dispositifs réutilisables.

Santé Canada encadre les entreprises de retraitement et leur impose les mêmes exigences qu'aux fabricants de dispositifs neufs, mais n'exerce aucune surveillance quant au retraitement en milieu hospitalier (assurée par les provinces et territoires). Comme l'utilisation de DMUU retraités pourrait présenter des avantages sur les plans économique et environnemental, on songe à en déterminer l'innocuité clinique.

Les normes actuelles sur le retraitement des dispositifs médicaux définissent la stérilisation et la désinfection par la mesure de la charge microbienne, mais pas nécessairement des résultats cliniques, comme les infections.

Qu'avons-nous fait?

Afin d'éclairer les décisions d'utilisation appropriée de DMUU critiques et semi-critiques retraités, l'ACMTS a recensé et résumé les documents sur l'innocuité clinique des DMUU retraités, définie en fonction des infections, de la mortalité et d'autres évènements indésirables, comparativement aux DMUU neufs. Les critères d'évaluation microbiologiques, comme le dénombrement des colonies, ne sont pas inclus. Un spécialiste de l'information a cherché les publications avec comité de lecture et la littérature grise.

Ce rapport ne présente pas de liste exhaustive des entreprises de retraitement au Canada et ne recommande pas de méthodes de retraitement.

Qu'avons-nous trouvé?

Nous avons relevé huit études (1 menée au Canada) sur le recours aux DMUU retraités comparativement aux DMUU neufs; la plupart ne constatent pas de différence statistiquement significative entre les groupes quant à l'évolution de l'état de santé des patients.

La plupart des études retenues sont de qualité très faible à modérée, ce qui limite la confiance qu'on peut avoir dans les résultats observés sur la réutilisation des dispositifs. En outre, 1/2 des études retenues ont été publiées avant 2005, ce qui pourrait limiter l'applicabilité des résultats, comme il y a vraisemblablement eu des changements aux normes de retraitement, approches chirurgicales, spécifications des dispositifs et protocoles de soins.

La plupart des études évaluent des types de DMUU retraités différents chez différentes populations en chirurgie; il existe peu de données probantes sur un dispositif en particulier dans une population ou une intervention précises. Les études retenues portent sur les DMUU de classe « critiques » dans un contexte chirurgical; on ignore si les risques pour les patients seraient différents pour des dispositifs semi-critiques ou un autre contexte de soins.

Qu'est-ce que ça signifie?

Comme les données portaient sur des dispositifs, des applications cliniques et des méthodes de retraitement différents, il est difficile de tirer des conclusions générales sur le bienfondé du retraitement des DMUU.

Bien que le corpus de données probantes relevé dans cet examen soit insuffisant pour conclure si le retraitement des DMUU critiques en contexte chirurgical a un effet sur l'évolution de l'état de santé des patients, des normes et d'autres ressources canadiennes pourraient éclairer les décisions sur le retraitement des dispositifs médicaux en fonction du risque d'infection.

Pour la sécurité des patients, tout retraitement de DMUU doit satisfaire des normes d'innocuité, d'efficacité et d'étiquetage conformes aux règlements de Santé Canada.

L’aérosolthérapie par inhalateur au cours de la ventilation mécanique

Détails

Question

  1. Quelle est l'efficacité clinique de l'aérosolthérapie à fortes doses comparativement à celle de l'absence d'aérosolthérapie chez les adultes et les personnes âgées sous ventilation mécanique?
  2. Quelle est l'efficacité clinique de l'aérosolthérapie à fortes doses comparativement à celle de l'aérosolthérapie à doses standards chez les adultes et les personnes âgées sous ventilation mécanique?

Messages clés

Quelle est la situation?

  • La ventilation mécanique aide les gens à respirer lorsqu'ils ne peuvent le faire seuls. Au cours de la ventilation mécanique, on a recours à l'aérosolthérapie pour administrer des médicaments dans les poumons de la personne. 
  • L'administration de fortes doses de médicament par aérosol-doseur chez les adultes et les personnes âgées sous ventilation mécanique est pratique courante. Cependant, on ne connait pas le raisonnement qui sous-tend cette pratique ni les bénéfices cliniques comparativement à l'absence d'aérosolthérapie et aux doses standards.

Qu'avons-nous fait? 

  • Afin d'éclairer la prise de décisions sur l'administration de doses élevées de médicaments par aérosols-doseurs chez les adultes et les personnes âgées sous ventilation mécanique, nous avons cherché à repérer et à résumer la documentation publiée comparant l'efficacité clinique de cette pratique à l'absence d'aérosolthérapie. Nous avons également cherché à repérer et à résumer la documentation comparant l'efficacité clinique de l'aérosolthérapie à fortes doses à celle de l'aérosolthérapie à doses standards. 
  • Une personne spécialiste de l'information a effectué une recherche de matériel publié entre le 1er janvier 2004 et le 25 janvier 2024 dans des publications avec comité de lecture et des sources de littérature grise. La recherche s'est limitée aux documents de langue anglaise. Une personne examinatrice a passé en revue les articles en fonction de critères d'inclusion prédéfinis, a effectué une évaluation critique des études retenues et a rédigé un résumé des résultats.

Qu'avons-nous trouvé? 

  • Nous avons repéré un examen rétrospectif des dossiers comparant l'efficacité clinique de deux doses différentes d'aérosolthérapies à forte dose. Les constatations de cet examen laissent entendre que, comparativement aux doses inférieures, les fortes doses de salbutamol sont associées à un plus grand nombre de jours de survie sans lésions pulmonaires aigües ainsi que de jours de survie sans indicateurs de détresse respiratoire aigüe ou d'insuffisance respiratoire. 
  • Nous n'avons pas trouvé d'études répondant aux critères d'inclusion de notre examen et comparant l'efficacité clinique de l'aérosolthérapie à forte dose comparativement à l'absence d'aérosolthérapie chez les adultes et les personnes âgées sous ventilation mécanique.

Qu'est-ce que ça signifie? 

  • Les données probantes disponibles, qui comportent des limites méthodologiques, laissent entendre que l'aérosolthérapie à forte dose par le salbutamol pourrait être associée à de meilleurs résultats cliniques sur le plan respiratoire que l'aérosolthérapie à faible dose chez les patients ayant des lésions pulmonaires aigües recevant une ventilation mécanique. Afin de guider la pratique clinique, les décideurs doivent se pencher les risques et avantages potentiels et sur les répercussions environnementales de l'aérosolthérapie ainsi que sur les facteurs relatifs à la mise en uvre (p. ex. ressources nécessaires, risque de contamination). 
  • Des études cliniques supplémentaires aideraient à mieux comprendre la posologie optimale et l'efficacité clinique de l'aérosolthérapie chez les patients sous ventilation mécanique.